Jeunesse Ouvrière Chrétienne

[2018.05.30] La réforme des universités, ou loi « ORE » : Orientation et Réussite des Etudiants

Tu en as sûrement entendu parler, mais en ce moment, beaucoup de réformes sont en cours… et elles vont durablement impacter nos vies ! Nous avons fait le choix de te parler de 3 d’entre elles, qui te concernent peut-être : la réforme du baccalauréat, la réforme des universités, et la réforme de l’assurance chômage-la formation professionnelle-l’apprentissage (projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel »).  N’hésite pas à partager ces articles autour de toi, et à en débattre avec tes potes ! Tu peux t’en servir en révision de vie par exemple.

Très liée à la réforme du BAC par la plateforme d’orientation « Parcours’sup », la loi ORE prévoit de nombreux changements pour l’accès à l’université. Elle a été adoptée en mars, pour une application à la rentrée 2018.

La loi ORE dans les grandes lignes

  • La plateforme d’orientation Parcours’sup prévoit que chaque filière d’enseignement supérieur produise des « prérequis ». Ainsi, selon le parcours suivi dans le secondaire, les élèves ne pourront plus accéder à toutes les filières proposées à l’université. C’est un algorithme (c’est-à-dire un logiciel informatique) qui triera les dossiers selon qu’ils répondent ou non aux prérequis. Ce qui change, c’est que jusqu’à présent, qu’on ait un BAC S, L ou ST2S par exemple, on pouvait rentrer en médecine ou en histoire de l’art. Avec la réforme du bac, ce n’est plus le cas. En plus, chaque lycéen ou lycéenne pourra faire jusqu’à 10 vœux (plus 10 vœux en apprentissage), mais ne pourra plus les hiérarchiser par ordre de préférence. Les préférences ne seront donc pas prises en compte dans l’attribution des filières du supérieur. Pour chacun de ces vœux, il faudra faire une lettre de motivation.
  • Pour les filières dites « sous tension », c’est-à-dire où il y a plus de demandes que de places (comme le droit ou la psychologie), le tirage au sort qui départageait les futurs étudiantes et étudiants prend fin. Injustes pour certains, le tirage au sort permettait cependant de laisser à tous la possibilité d’accéder à n’importe quelle filière, quelles que soient ses notes. Avec la réforme, les universités sélectionneront les futurs étudiantes et étudiants en fonction de leur dossier et des spécialités qu’elles et ils auront suivis en Première et en Terminale.
  • La capacité d’accueil de chaque filière sera fixée par chaque académie, en lien avec les universités, notamment en fonction des débouchées professionnelles que chacune offre.
  • Des quotas de nombre minimum d’élèves boursiers devraient être mis en place, notamment pour les classes préparatoires ou les grandes écoles.
  • Fin du régime étudiant de la sécurité sociale, les étudiants resteront affiliés au régime de sécurité sociale de leurs parents, dans le régime général.
  • Une contribution de 90€ sera demandée à l’inscription de l’étudiant ou de l’étudiante, pour participer aux frais de l’accompagnement social, sanitaire, culturel et sportif. (Les boursiers resteront exemptés de ces frais)
  • Les étudiantes et étudiants en licence auront la possibilité de suspendre pour un temps leur formation (dans la durée d’un an maximum) si elles etils le souhaitent (année de césure), et avec l’accord de l’université. Cependant, une convention devra être passée entre l’étudiant et l’établissement, afin de déterminer le cadre de cette suspension d’études, sa finalité, les objectifs qui y sont associés et les modalités de restitution de l’expérience acquise pendant cette période.
  • Autre changement, la présidente ou le président d’université ou la directrice ou le directeur d’un établissement déterminera les conditions de scolarité et d’assiduité et veillera à leur bonne application. Celles-ci seront prises en compte pour le maintien du bénéfice des aides attribuées (bourses) aux étudiants.
  • Chaque université devra diffuser aux étudiantes et étudiants une offre de stages et d’emplois variée, en lien avec les formations proposées par l’université et les besoins des entreprises.

Pour aller plus loin 

 

Pour débattre avec d’autres

  • Qu’est-ce que j’ai découvert de cette réforme ?
  • En quoi ce sujet me concerne ou concerne mes copains ?
  • Quels impacts (positifs, négatifs) cette réforme risque-t-elle d’avoir dans nos vies ?
  • Qu’est-ce que je sais des actions qui se vivent autour de chez moi sur cette réforme ?
  • Comment moi aussi je peux agir autour de moi ?

 

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