Jeunesse Ouvrière Chrétienne

[2015.03.20] Restau JOC ACO : La finance un plat de “Résistance” !

Stop à la dérive des banques et de la finance, voici le titre du livre de Claude Simon paru aux éditions de l’atelier. C’est le 6 mars dernier que la JOC et l’ACO du 92 Nord-Centre ont organisé une rencontre sur la thématique de ce livre. En effet, comment dans un monde, globalisé, capitaliste, où l’argent est roi pouvons-nous garder espoir face à l’immensité et la complexité du monde de la finance ? En prenant la parole à deux voix, la JOC et l’ACO nous redonne un élan de confiance dans nos luttes !
En voici les ingrédients avec humanité et dignité.

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Parole commune de la JOC et de l’ACO 6 Mars 2015

Depuis quelques temps, des économistes tentent de partager leur savoir, et leurs connaissances, ils tentent de les mettre à la portée du plus grand nombre. Les sciences économiques ne sont pas qu’une affaire technique, ni qu’une affaire de biens ou d’argent, elles ne sont pas non plus que l’affaire d’experts, ce qu’on a longtemps voulu nous faire croire. […]

Que penser d’une « démocratie » avec 6 millions de chômeurs, soit 10, 6 % de la population privée d’emploi ? Etre privé de travail, cela signifie ne pas pouvoir participer à un projet collectif, c’est être au banc de la société. Aujourd’hui ils sont de plus en plus nombreux à être exclus de ce projet commun…
Quelle est la réalité d’une société où 1% de la population mondiale détient 50% des richesses ? Quel est l’avenir d’une société aussi inégalitaire ? Quel est l’avenir de l’Etre Humain dans ce monde vertigineux de la finance débridée ?
Nous citoyens du monde, peuple de croyants, indignés, résistants, motivés, nous sommes tous concernés, nous avons tous notre mot à dire, nous avons tous, de notre place, des actes à poser pour ne pas nous laisser embarquer dans ce tourbillon délirant de la finance. Ce tsunami financier met en péril la démocratie ainsi que notre propre humanité, il met à mal nos valeurs car on veut nous faire croire qu’elles sont d’un autre temps.
Mais la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) et l’ACO (Action Catholique Ouvrière) élèvent leurs voix pour s’indigner et affirmer qu’un jeune travailleur vaut plus que tout l’or du monde car il est fils de Dieu ; Ensemble avec la JOC et l’ACO nous affirmons que nous ne voulons pas d’une société d’exclusion, mais d’une société fraternelle et solidaire. Nous agissons là où nous sommes pour que chacun, chacune prenne sa place et fasse entendre sa voix. Les personnes, les travailleurs en situations de précarité, de fragilité sont au cœur du projet missionnaire de l’ACO. Ils sont sa priorité.

Comme membre du peuple des croyants, membre de la communauté chrétienne, nous marchons dans les pas de Celui qui nous a précédés et qui nous accompagne. Comme lui et avec lui, nous sommes en marche, nous partageons la vie des SANS : sans papiers, sans logement, sans travail, sans revenus, sans nourriture… Comme lui et avec lui nous partageons cette vie, creuset de toutes les souffrances et de toutes les espérances.
Il s’agit d’un espoir fragile mais bien réel, un espoir qui s’enracine dans des actes de fraternité : C’est Francette qui héberge quelqu’un qui n’a pas de toit, Carole qui suite à un restau ACO accueille Karidja en stage, en CDD, à son travail. Cédric qui grâce à la solidarité trouve un employeur pour réaliser sa licence Professionnelle en alternance… On pourrait citer beaucoup d’autres exemples, ils sont nombreux…

Alors osons nous mobiliser ! Osons nous indigner ! Nous ne pouvons accepter que la spéculation financière conditionne nos vies et nous divise. D’ailleurs, une autre forme d’organisation voit le jour, elle se nomme l’économie solidaire, elle constitue une autre manière de penser le lien entre l’économique et le social ; les actes de consommation ou d’épargne considérés comme des actes « politiques » montrent que l’économie n’est pas seulement un moyen de subvenir aux besoins de chacun, elle est surtout une manière de construire la société, elle met en valeur la dimension de passeur de l’acteur économique. Plutôt que de séparer consommateur et producteur ; épargnant et investisseur, elle les associe, les rend interdépendants, comme le souligne Elena Lasida.
Ensemble nous résistons, nous espérons, nous luttons, pour l’avènement d’un monde nouveau que nous rêvons meilleur, nous pensons qu’il est possible, nous le voyons pointer le bout de son nez.

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