JOC

[2017.06.29] Actions représentatives : pas de loisirs pour les chômeurs ?

Après des avancées réalisées sur le front de l’emploi et de la lutte contre la précarité, la JOC/JOCF a mis le cap vers de nouvelles batailles : l’accès aux loisirs pour tous. Ainsi, le mouvement a porté ces enjeux avec la CNA de 1986.

Le jociste averti de ces années-là a vu naître les « chèques loisirs » dans de nombreuses villes. A La Glacerie (50), tout jeune au chômage de moins de 25 ans et inscrit à l’ANPE, pouvait bénéficier de 4 « chèques cinés ». A la Roche-sur-Yon (85), en janvier 1987, un dispositif identique a fait monter les enchères jusqu’à 6 chèques d’une valeur de 12 francs, avec une validité de 3 mois. A Cherbourg (50), les jeunes chercheurs d’emploi se voient offrir 7 chèques d’une valeur de 10 francs par mois, tout en bénéficiant à partir du 13 avril 1987 de 30% de réduction sur leurs tickets de cinéma, grâce à une convention signée entre la JOC et le cinéma Le Central.

L’une des plus belles actions réalisée pour favoriser l’accès aux loisirs a eu lieu à Fontenay-le-Comte (85), en 1986. La municipalité a décidé d’octroyer 5 chèques de 10 francs par personne et par trimestre, afin d’encourager les sorties au théâtre, au cirque, au cinéma ou encore à des manifestations sportives. Ce projet a mis deux ans à voir le jour et la Mairie a débloqué 50 000 francs pour permettre la création de ce dispositif. C’est une bel exemple de victoire citoyenne, car ce projet à vu le jour suite à une pétition signée par 700 habitants.

Cette avancée a provoqué un effet « boule de neige » dans la ville et l’accès aux loisirs a fait un énorme bon en avant. Ainsi, une autre revendication est venue s’ajouter aux récents acquis : la demande de création d’un véritable complexe cinématographique. Pas moins de 2 000 signatures ont été récoltées, bien au-delà des rangs de la JOC, comme par exemple 70 commerçants du centre-ville.

Si aujourd’hui le système de chèques-loisirs et/ou de réduction sur le prix de billets pour les jeunes semble répandu en France, ce fut au prix de luttes et de négociations multiples menées par de nombreuses organisations de jeunesse, dont la JOC.

Alors, restons vigilants pour l’avenir.

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