JOC

[2014.11.15] Etudiants, apprentis : plus chère la vie.

Le coût de la vie étudiante va encore augmenter cette année. Les étudiants et apprentis ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Etats des lieux.
Dans le dernier Assez Zoné, nous vous par- lions de la difficulté pour de nombreux étudiants à trouver un logement. Et une fois cette étape passée, c’est un poste de leur bud- get qui risque de leur coûter plus cher cette année (+ 2% en moyenne en France et +3,1% en Ile de France selon l’UNEF – Union Natio- nale des Etudiants de France ). Globalement, et toujours d’après l’UNEF, le coût de la vie étudiante augmentera de 2% pour l’année 2014-2015. Les chiffres publiés sont aus- si éloquents que déprimants : +1,7% pour les prix de transports, +10 à 14% pour les charges locatives… Selon la FAGE (Fédéra- tion des Association Générales Etudiantes), cette rentrée 2014 coutera en moyenne à un étudiant 2 525€11 .
Un bilan mitigé pour les étudiants
boursiers
La situation aurait pu être pire encore puisque, pour la première fois depuis le début du quinquennat de François Hol- lande, les bourses ont été gelées. Résultat, 640 000 boursiers auraient pu voir leur pou- voir d’achat grignoté par l’inflation. Mais dans le détail, tous ne sont pas logés à la même enseigne : 160 000 étudiants ont bénéficié de la réforme des bourses et ont vu leur pouvoir d’achat augmenter en moyenne de 7,4%. Cela grâce à l’investissement de 200 000 000€ ré- alisé entre 2013 et 2014 qui a permis de créer les échelons 0 bis (1 000€ / an) et 7 (5 500€ / par an). En revanche, les 485 000 boursiers qui n’ont pas profité de la réforme (les échelons 1 à 6) ont vu leur pouvoir d’achat reculer de 5,5%, principalement à cause de la faible revalorisation de leurs aides.
Face à cette situation, le gouvernement a fait un geste : Benoît Hamon, alors Ministre de l’Education Nationale et Geneviève Fioraso, Secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, ont annoncé une revalorisa- tion des bourses sur critères sociaux de 0,7%. Une hausse relative toutefois, sachant que l’UNEF réclame 2% d’augmentation.
Du côté des étudiants non boursiers
et des apprentis
Quand aux 1 660 000 étudiants non bour- siers, ils ont également vu leur situation se dégrader. Ils ont subi une hausse du coût de la vie de 3,6% car aucune aide n’a compensé l’augmentation de leurs dépenses.
Les apprentis, dont les revenus sont très limi- tés, ne sont pas mieux lotis. Lors de la clôture de la Conférence sociale début juillet, Manuel Valls avait annoncé une enveloppe globale de 200 000 000€ d’aides pour, notamment, financer une prime de 1 000€ pour l’em- bauche d’un premier apprenti. Le Fond Euro- péen a également été mis à contribution avec 100 000 000€ de plus sur 2 ans pour aider les apprentis à s’installer. Malgré tout, cela risque de ne pas suffire à contrebalancer l’augmen- tation du coût de la vie ou à relancer l’intérêt pour l’apprentissage, qui reste encore faible dans notre pays.

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